Travailler avec quelqu’un qu’on déteste

travailler avec quelqu'un qu'on déteste
Not my cup of tea,
travailler avec quelqu’un qu’on déteste

Oh oh oh, je vous vois venir, attirés par la promesse d’un règlement de compte. Vous pensez que je vais allumer mon bourreau, celui qui a fait de mon quotidien un fleuve rarement tranquille. Ah vrai dire, en me penchant sur cette problématique, j’ai constaté que j’ai toujours été confrontée à des gens qui ont gâché (ou selon mon humeur, émaillé) mon quotidien. Qui me pourrit la vie au travail ?

En entreprise, nous sommes tous confrontés à des Toxiques que je me suis amusée à classer en grandes catégories.

Le pessimiste dénigre, démotive, ressasse. Rien ne va jamais. Les propositions, les alternatives proposées sont toujours inadaptées et vouées à l’échec.

Le sans-gêne parle fort, laisse son portable perso sonner avec une musique de daube, se mêle de tout. Il réfléchit à voix haute, commente tout ce qu’il fait.

L’incollable sait mieux que les autres, balance des chiffres invérifiables, assène des poncifs avec véhémence. Il a besoin d’un auditoire pour s’étaler sur lui, son réseau, ses rencontres avec des influents de la boîte.

Le touffu arrive en retard, ça se voit, ça se sait. Il s’en moque. Il ne respecte pas ses échéances mais trouve le temps de pauses café-clope à rallonge. Il affirme effrontément ne pas avoir le temps de répondre à ta sollicitation. Il se trompe dans ses estimations, son reporting et s’enlise dans des explications à deux balles. Il n’a pas un poil dans la main, mais une touffe, que dis-je une perruque.

Le compte-tour a l’agacement à fleur de peau. Il démarre très vite, monte très haut. J’ai vu un spécimen se lever de réunion ou quitter une formation pour un mot de travers. Et entendre les autres dire : “c’est hormonal”. Géniiial.

Et le meilleur pour la fin. La diva est au-dessus du lot et ne boit un café qu’avec des gens dignes d’elle. Elle distille des infos au compte-goutte et n’est disponible que lorsque ça l’arrange. Se rendant par la même occasion indispensable. En détenant une partie de la connaissance, elle maîtrise une partie du process. Pour ne pas dire neutralise.

J’ai travaillé avec ces profils dont des cumulards. Eloignés de ce que je suis et de mon fonctionnement, j’en ai bavé. Mais comme à chaque fois, l’optimisme a repris du service. Je me suis interrogée sur les faits objectifs, sur ce qui me dérangeait. Parallèlement, comment supportais-je cette situation. Et quand j’ai su répondre aux questions Ce que j’attends de cette relation et quels sont mes moyens d’action – réponse PAS GRAND CHOSE, il a fallu se rendre à l’évidence : COMPOSER.

Je livre ici le fruit de mon expérience et de mes nombreuses erreurs. En se connaissant mieux soi même, on appréhende mieux l’autre. Chaque genre a sa propre parade.

Par exemple, inciter le Pessimiste à s’impliquer, à se prononcer : “Comment faudrait-il s’y prendre selon toi pour résoudre ce dysfonctionnement, tenir ce délai, réduire tel poste de coût ?“. Ne pas laisser l’Incollable guider les échanges en blindant son dossier, sa présentation. Quant à la Diva, en quête de reconnaissance, comme tous les autres, ne jamais entrer en compétition ni lui faire de l’ombre. Elle est redoutable et sait attendre la moindre fissure ou erreur.

Et pour les autres désagréments (intrusifs, olfactifs, sonores…), saisir l’opportunité d’une récidive pour une approche bienveillante : “serais-tu d’accord pour aborder une situation, une question délicate qui me gêne ?”, “je suis sûrement sensible, mais probablement pas la seule à le ressentir”, “ma remarque n’a rien de personnel mais je souhaite te dire ce que je ressens quand tu…

Un abcès crevé ne guérit ni automatiquement ni rapidement. Il a cependant le mérite d’éviter l’escalade et d’avoir une piste de réflexion à défaut de solution. En open space, les agacements peuvent être fréquents et ne doivent jamais se régler en public. Assister à une prise de bec est inconfortable pour tout le monde. Les traces sont longues à effacer. Et si le Toxique est son boss ou son proche collègue, se mettre au yoga, à la boxe (moi, j’ai choisi la course à pied) + casque + parfum d’ambiance + chocolat noir dans le tiroir et sourire, toujours…

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