Ça y est, sa petite entreprise est en bonne voie. Ma cliente boucle les étapes de la création entrepreneuriale une à une. Et je m’attaque à sa création visuelle, un des piliers de la notoriété. La forme, le style, la couleur, la taille… caractérisent et positionnent le logo.
Pour le cas qui sert d’illustration à ce billet, il s’agit de se distinguer sur le marché de la formation linguistique. Je me retrouve comme une sage-femme qui accompagne la future maman. J’écoute les attentes, j’apaise les doutes, je conseille. Plus le temps avance, plus il y a de l’impatience et de l’inquiétude. Et comment va s’appeler ce beau BB ? Retour sur les différentes étapes de la création d’un logo, à ma façon.
La démarche créative peut s’avérer sinueuse si on ne prend pas la peine de cerner au plus près les attentes et l’environnement du client. Je dois proposer quelque chose qui me plaît certes mais qui surtout qui séduise mon donneur d’ordre (qui paie mes factures). Un client est dans un magasin de chaussures, à défaut de savoir précisément ce qu’il veut, il sait parfaitement ce qu’il ne veut pas.
Au cours d’un premier entretien avec ma cliente, j’ai recueilli son besoin en l’interrogeant sur le nom de sa marque et sa signification. Puis sont venues les questions sur :
- l’activité de l’entreprise
- les valeurs associées
- les couleurs souhaitées
- les mots associables à la société
- les mots dissociables
- un signe distinctif, un objet, un accessoire représentatif
A l’issue du brief, j’ai proposé une planche de logos volontairement différents pour aider ma cliente à affiner son souhait et fermer définitivement certaines portes.
En fonction de ses retours, nous avons resserré l’éventail et j’ai pu proposer une seconde planche avant de figer le logo final qui une fois peaufiné répond parfaitement aux éléments du brief.
Je tire une certaine satisfaction de la validation du nuancier qui est différent du bleu-blanc-rouge de l’Union Jack tout en conservant son British spirit.
Le logo est le point de départ de la communication de l’identité commerciale. Il donne le la et si on veut que la mélodie soit harmonieuse, autant jouer juste. Isn’t it ?