En lisant l’article publié par Cadreo sur l’exposition aux risques des femmes en voyage d’affaires m’est venue l’idée de ce post estival et caniculaire. Je distingue le déplacement dans son pays (ou un pays voisin similaire) de celui dans un pays où l’insécurité est avérée. Pays à risques pour lesquels le dirigeant d’entreprise réfléchi se doit de réunir le maximum de garanties pour tout collaborateur s’y déplaçant. Je connais un cadre sup amené à se rendre régulièrement au Brésil, il y a quelques années. Son employeur avait mis à disposition un chauffeur/garde du corps armé pour ses déplacements, dès le pick-up à l’aéroport. Le voyageur avait également pour consigne de rester confiné à l’hôtel jusqu’au lendemain matin.
A Paris comme en province, se retrouver seule à dîner attire l’homme volage, le célibataire ou le dépressif. Econduire ou subir, il faut choisir ! Pour tromper l’ennui parfois, je m’amuse à imaginer la vie des autres convives en observant le titre de presse entre leurs mains, en décomposant l’apparence, l’attitude, le ton affiché… C’est étonnant les messages que l’on envoie inconsciemment et la perception voire l’interprétation qui en découlent.
67 % des britanniques interrogées se sont senties menacées au cours de déplacements pros : dans les transports en commun, dans une ville inconnue, en taxi… En rentrant un soir, j’ai été abordée par mon voisin de métro. D’anodine, la conversation a vite pris une tournure drague sans équivoque. Plus balourd que charmant, mon escort boy a eu la bonne idée de descendre deux stations avant la mienne. J’ai repensé alors aux résultats des enquêtes dont parlent les médias en ce moment sur le harcèlement dans les transports. Il est vrai qu’en sortant de sa zone de confort, on est plus vulnérable et qui plus est, à l’étranger, si on ne comprend pas la langue du pays. Mais ceci est valable pour les hommes aussi. La capacité d’adaptation relève plus de l’état d’esprit (et de la préparation) que des chromosomes. Non ?
Seulement 5 % des entreprises employant les femmes interrogées ont mis en place une information préalable au voyage d’affaires à l’étranger. On peut heureusement remédier facilement à ce point de fragilité. Ne pas hésiter à réclamer un topo du pays par un intervenant extérieur, l’agence de voyage, un collègue expérimenté, etc. L’occasion d’expliquer les us et coutumes locaux et de guider la voyageuse avant de faire sa valise et sa trousse de toilette. Le port de la jupe ou du pantalon en affaires a un impact. Le choix du maquillage aussi. Le gloss, le vernis à ongle, l’eau de toilette capiteuse peuvent s’avérer catastrophiques, heurtant certaines cultures. Tout comme le contact tactile, la conduite, l’alcool…
Pour optimiser ton déplacement, 5 conseils, tu suivras
- Avant le départ, le site web du Quai d’Orsay tu consulteras
- Contacts utiles + police locale + ambassade, tu listeras
- Ton itinéraire avec adresse points de chute / hôtels, tu communiqueras. Ariane te filera
- Bagage, lingerie, magazine, médicaments, tu adapteras
- Bon sens, vigilance et respect, tu observeras
Et bon business tu réussiras. Check !