Proxémie, viens dans ma bulle

soap-bubbles-817098_1280Dans les relations humaines, on a l’habitude de garder ses distances. L’écart entre deux êtres varie selon le degré de connivence, de connaissance mais aussi selon la culture. Les civilisations nordiques n’observent pas le même éloignement que les latines. De la cartographie proxémique se déclinent les schémas d’urbanisation, de modes de déplacement, de gestion de flux dans les bâtiments.

La proxémie s’observe également en matière de communication où il est aisé de décrypter la place occupée dans un réseau social (dans la vraie vie). Une de mes amies se plaignait récemment de la banalisation des distances au travail avec le tutoiement et le claquement de bises de vigueur entre son boss et ses collaborateurs. Je m’étonnais de son point de vue un peu à “l’ancienne”, lui rappelant que le respect comme l’efficacité au travail ne se réduisaient pas à la crainte du chef. Au contraire, avec cette proximité affichée, le manager devait asseoir son autorité et sa légitimité autrement. La distance varie selon l’image que l’on se fait de l’autre, de son positionnement social. Combien de fois n’ai je vu les premiers rangs d’une assemblée demeurer vides, les collaborateurs préférant rester debout, au fond de la salle, à bonne distance !

Chaque sphère a sa distance : intime 15 à 40 cm, personnelle 45 à 125 cm, sociale 125 à 360 cm et publique au-delà de 360 cm. En développant son réseau professionnel, on va rafraîchir certains contacts mais aussi en tisser de nouveaux. Il faut trouver un juste équilibre pour entrer dans la bulle de confort sans agresser. Lorsqu’on développe son réseau social, l’enjeu est de réduire cette distance afin d’être identifié, écouté puis reconnu par son interlocuteur. Une première rencontre réseau réussie passe de l’écoute polie voire distanciée à de l’intérêt manifeste pour le sujet exposé ou le but affiché. Le contact Réseau s’avère efficace lorsqu’on pense à nous comme solution à telle problématique, pour solliciter notre éclairage sur un sujet.

La proxémie a fait l’objet d’une étude menée par l’anthropologue américain Edward T. Hall.

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