Après les efforts et la tentative de maîtrise de la communication par les entreprises, les professionnels doivent désormais gérer la marque employeur. C’est un énorme défi car celle-ci se nourrit de ce qui transpire de l’interne à l’externe, soit en langage simple : “ce que disent mes collaborateurs de mon entreprise”. Et c’est là que l’on peut voir ruiné le laborieux travail d’une direction marketing et communication. Privilégier les actionnaires (pour les sociétés cotées en Bourse), les clients au détriment des salariés a très mauvaise presse. Plusieurs enquêtes rapportent que les candidats hésitent ou refusent de rejoindre une entreprise qui a mauvaise réputation. Celle publiée par LinkedIn(1) mentionne insécurité ou instabilité de l’emploi, mauvaises performances, déresponsabilisation des managers ou des collaborateurs, faibles opportunités de développement. Enfin, 60% des sondés sont sensibles aux commentaires positifs à propos d’une entreprise qu’ils connaissent peu.
Et pourtant, les décisionnaires que j’ai rencontrés au Salon RH et e-learning le 24 novembre dernier constatent l’importance croissante de l’équilibre famille-travail. Les futurs salariés sont prêts à s’investir pleinement dans leur travail mais attendent des contre-parties : des connexions nomades, des solutions de télétravail ou de tiers lieux, des aides ou des places en crèche.
Bref, les salariés veulent être considérés comme des ressources et non des charges.
(1) Etude “Winning talent” réalisée par ICM Unlimited entre le 14 et le 20 août 2015 auprès d’un échantillon national représentatif de 1000 travailleurs français à plein temps
source Courrier Cadres & Dirigeants nov 2015