Mes clients chéris sont des PME / TPE qui découvrent les joies des salons, version exposants. Ce passage quasi obligé pour un créateur, un entrepreneur peut s’avérer fructueux à condition de ne pas l’improviser. Mon billet cette semaine est une spéciale dédicace aux novices du blue carpet, le red carpet, c’est pour les VIP.
Pourquoi y vais-je ? C’est la bonne question que tout exposant doit se poser avant de prendre un stand. Si c’est juste pour sortir de son open-space et voir du monde, prendre un badge visiteur. C’est moins cher. En revanche, si c’est pour rencontrer ses fournisseurs, ses clients, et en gagner d’autres, là se préparer comme il faut. Petit budget oblige, je peux jouer la montre et prendre un emplacement à la dernière minute : je bénéficie de conditions attractives au risque d’être mal placé et absent du catalogue Exposant.
Où vais-je ? Pour une première, je boycotte les grands rendez-vous fort coûteux pour me concentrer sur des salons de proximité et à taille humaine où faire ses dents. Bon, il est vrai que j’habite une très grande ville où l’offre est attractive. Si l’on évolue sur un marché de niche, high-tech, recherche, etc, on peut se rendre sur un rendez-vous européen avant d’aller à Hong-Kong…
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Un stand d’envergure est un gros investissement. Je conseille à mes jeunes clients de s’associer à des structures complémentaires pour partager les frais et bénéficier de l’attraction mutuelle.
Je me présente… A minima, prévoir des plaquettes, des cartes de visite, des échantillons de ce que l’on propose. Il faut donner à voir, à toucher, à sentir. Si c’est virtuel, une animation sur tablette, sur écran et hop, j’emballe. Et puis ma botte “secrète”, un max de bonbons (c’est fou le pouvoir d’attraction de la confiserie). Le tout avec une déco soignée et adaptée à mon environnement.
Le visiteur peut s’arrêter sur un stand pour un détail et s’attarder parce que vous êtes agréable, souriant et préparé à (vous) vendre. L’expérience client se construit avant-pendant-après. Tout compte : l’image, l’ambiance, l’accueil, le contact. Le salon est un prolongement de tout ce qui fait la marque et j’ai l’habitude de dire que le diable se niche dans le détail : du fouillis au fond du stand, du bavardage intempestif entre collaborateurs ou une haleine de chacal peuvent ruiner cet investissement.
Faire une pause et fureter sur les autres stands pour piocher les bonnes idées. C’est une forme d’espionnage légal auquel se livrent toutes les entreprises.
C’est bon, je sens que je vais conclure Après le salon, on se rappelle au bon souvenir de toutes les personnes rencontrées et pour lesquelles on a collecté les cartes de visite. Le mail ne suffit pas, un coup de fil, une demande de rendez-vous ou une invitation à un événement post-salon est très bien vu. Ce serait trop bête de ne pas exploiter la manne de ces nouveaux contacts.
Et en interne, avec ses équipes, on se dit tout haut ce qu’on a pensé tout bas pour identifier des pistes d’amélioration à mettre en oeuvre… pour le prochain événement justement.