En rencontrant des entrepreneurs à une formation sur la stratégie commerciale, les échanges se sont rapidement orientés sur la communication externe et les réseaux sociaux. Autant dire que j’étais toute ouïe. Le formateur était mesuré et sensé : “la communication, c’est comme le commercial, il y a des règles, des techniques et des professionnels pour le faire bien”.
Je l’aimais encore plus ce gentil formateur qui prêchait pour ma paroisse. Mais autour de la table, deux quinquas chonchons m’ont permis de sortir ma carte militante Com.
- chonchon : Oui, on a essayé dans ma boîte (ndlr : téléphonie BtoB) mais ça n’a rien donné”
- moi : mais vous avez essayé quoi en fait ?
- chonchon : ben, un peu twitter et FB. Mais ça prend trop de temps.
- moi : et vous aviez réfléchi à votre cible, à vos messages, à votre stratégie de communication externe en somme ?
- chonchon – tout piteux : non, on postait des messages de temps en temps.
- moi : c’est plus facile de travailler, même occasionnellement, avec un communicant qui construira un plan de communication et une ligne de messages adaptés à votre activité.
- chonchon, tout rouge : ah ouais, mais ça coûte cher.
- moi : ça coûte le prix d’un pro et vous avez un service à la hauteur. Votre temps est optimisé et vous restez concentré sur votre coeur de métier. C’est toujours mieux qu’une belle voiture qui prend la poussière au garage parce qu’on ne met pas de carburant.
Après cet aparté, la formation a repris son cours. Le cas de ce dirigeant de PME n’est pas isolé. Il veut se lancer dans le digital sous prétexte que les outils sont de plus en plus accessibles. Sauf que faute de connaissance et de compétences en la matière, il publie des contenus au contenu et à la forme aléatoires, sans identifier à qui s’adresser.
J’ai très envie de recontacter mon grincheux pour voir quel est son état d’esprit. Car après consultation de son site web, j’ai identifié des points perfectibles faciles à corriger. J’ai peut être une ouverture avec des actions factuelles et concrètes à lui suggérer.
